Une salariée licenciée pour avoir utilisé Facebook à domicile

Elle avait pris un congé maladie et a eu le malheur de mettre à jour son profil sur le réseau social.
par Philippe Brochen
publié le 28 avril 2009 à 17h09
(mis à jour le 28 avril 2009 à 18h44)

D'abord des clics, puis une claque. Une salariée suisse vient de

se faire licencier pour avoir surfé sur Facebook. Mi-novembre

2008, une employée de l'entreprise Nationale Suisse, prise d'une

migraine carabinée, décide de garder la chambre. Elle appelle

son employeur pour lui signifier sa céphalée et l'informer

qu'elle est incapable de venir travailler sur son ordinateur.

Las, une semaine plus tard, sa supérieure la convoque en

présence de membres de la direction. Et lui signifie son

licenciement. Motif: elle a navigué sur le site communautaire,

via son téléphone portable et depuis son lit, alors qu'elle

disait être infoutue d'œuvrer sur écran.

Ni une, ni deux, l'employeur a estimé que si elle est capable

d'utiliser un ordinateur chez elle, elle peut également le faire

sur son lieu de travail. Indubitable pour la justice suisse, qui

n'a rien trouvé à y redire. Incontestable également pour

l'ex-employée, qui a dit s'attendre à être licenciée en raison

de ses problèmes de santé récurrents.

Reste une question: comment l'employeur a-t-il été informé que

sa salariée en arrêt maladie surfait sur Facebook? Fin octobre

2008, la jeune femme a reçu une friend request (demande

d'amitié) d'un(e) inconnu(e) dont le profil était dépourvu de

photo. La malheureuse a eu, selon elle, la mauvaise inspiration

d'accepter l'invitation de cette personne qui l'aurait

rencontrée lors d'une fête. Espionnée ensuite, puis dénoncée à

son employeur.

Faux, jure la Nationale Suisse. Qui refuse pourtant de dévoiler

le subterfuge qui lui a permis de voir que sa salariée surfait

sur le Net en arrêt maladie. Une version moderne du tchat et de

la souris.

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