GTA IV : «Seuls les jeux vidéo connaissent une telle créativité »

par Bruno Icher
publié le 29 avril 2008 à 10h52
(mis à jour le 29 avril 2008 à 10h57)

Dan Houser est, avec son frère Sam, cofondateur de Rockstar. A 34 ans, il est l'auteur principal de tous les épisodes de Grand Theft Auto , série majeure dont le quatrième opus sort demain. Il a longuement répondu aux questions de Libération sur son jeu et son entreprise, ses influences, la culture et la société américaine...

La première partie de cet entretien, publiée hier, est lisible sur Ecrans.fr .

Beaucoup de choses ont été dites sur Manhunt , mais des joueurs affirmaient qu'ils avaient du mal à y jouer. Vous comprenez leur réaction?

_ Je pense que Manhunt peut faire peur. Nous avons essayé de faire un jeu d'horreur, comme un bon film d'horreur dont on a emprunté la psychologie et on a reconstruit ça dans un jeu. Ensuite, on a exploité la mécanique de la sensation d'être pourchassé et de se cacher. Vous n'êtes pas un héros, un super héros encore moins, vous n'avez pas d'échappatoire, voilà le genre de choses qu'on voulait développer dans les deux jeux Manhunt . Je pense que dans l'avenir, c'est le genre d'idées qu'on pourra exploiter dans les jeux d'épouvante à mesure que les machines deviennent de plus en plus puissantes. Si on a fait du bon boulot, on peut voir à quel point un jeu peut faire peur. Le problème avec les jeux d'horreur, comme Resident Evil par exemple, c'est qu'ils vous foutent la trouille la première fois et qu'après, c'est toujours la même scène. Un jeu peut faire mieux que ça. L'horreur est un thème intéressant pour les jeux, quand c'est bien fait.

Vous continuez à essayer de pousser les limites.

_ Oh oui, bien entendu. Nous sommes très ambitieux pour ce média, nous voyons tout le potentiel qu’il représente et qu’il est loin d’avoir atteint. Nous avons le privilège de travailler dans un environnement où nous pouvons faire ce que nous voulons tant que cela rapporte de l’argent et où personne ne nous dit de faire ci ou ça. Mais nous avons aussi la responsabilité de devoir pousser le média plus loin. Et si on est fiers de ce que l’on fait, il faut essayer de fournir un cadre qui peut servir à d’autres gens qui poursuivront ce que vous avez déjà fait une fois que vous n’êtes plus dans le coup.

Pensez-vous que les jeux vidéo représentent aujourd'hui un peu la même chose que les films de série B il y a quinze ou vingt ans?

_ Pas en termes de qualité. Mais socialement, il n’y a aucun doute que les jeux sont comme les séries B, toujours légèrement ghettoïsés et regardés par beaucoup de gens comme quelque chose de méprisable. Du genre, «pourquoi ne faites-vous pas des choses sérieuses, comme des films?». Nous sommes conscients depuis le début que les jeux sont des séries B et nous allons faire tout ce que nous pouvons pour les emmener vers des triple A, au maximum de nos possibilités. Ca a d’ailleurs vraiment commencé depuis deux ou trois ans. Je ne sais pas comment c'est en France, mais en Amérique, les productions d’Hollywood sont tellement peu inspirées que les gens regardent du côté des jeux pour trouver de la créativité.

Je suis un immense fan de cinéma. Mais bon, je n'ai pas beaucoup regardé la télé, je n'ai pas vu grand chose ces derniers temps. J'ai adoré Les Faussaires , le film allemand. Sans doute parce que je ne connaissais aucun des acteurs du film. D'une manière générale, je n'aime pas la façon dont sont utilisées les stars parce que ces acteurs véhiculent des souvenirs des rôles qu'ils ont interprétés auparavant. je crois que c'est un vrai problème à Hollywood aujourd'hui. Il ne font plus des stars pour vendre des films, ils font des films pour fabriquer des stars. Et pour vendre des magazines, et tout ce qui tourne autour d'elles. Vous ne pouvez juste plus croire ce qu'on vous montre. C'est une manière de tuer l'industrie. Les gamins de moins de 25 ans ne regardent plus les films comme les gens de mon âge. J'ai 34 ans. Ils voient ça comme le premier art publicitaire. Ils ne voient aucune différence.

La force du jeu vidéo par rapport à une industrie comme celle du cinéma, c'est de pouvoir être, dans le même laps de temps, à la fois le réalisateur, l'acteur et le public?

_ Le but recherché est de faire un jeu qui permette d’être la star de son propre film qui n’aurait pas de fin. Evidemment tout est en direct. mais nous n’essayons pas de fabriquer un vrai monde où on a besoin d’aller aux toilettes, de pleurer ou de penser à où va sa vie, ce n’est pas pertinent. Le but, c’est d’avoir cette qualité cinématographique d'une vision d’un monde, d'une ville comparable à la manière dont l’Amérique se voit dans les médias et dans les pubs.

C'est la raison pour laquelle vous ne mettez aucune publicité réelle dans le jeu?

_ Pour deux raisons. D'abord parce qu'une grande partie du jeu est toujours satirique sur ce sujet et ensuite, même si nous le voulions, c'est le genre de chose plutôt poisseuse. Je crois que le seul jeu où on s'est autorisé ça est Midnight Club , parce qu'il y a de vraies voitures. Il faut être très prudent avec la publicité parce qu'à un certain point, ce n'est plus du divertissement.

Pour d'autres studios, c'est une condition pour augmenter le réalisme.

_ Je n'y crois pas. Nous avons été complimentés si souvent pour cela. Nous n’irons jamais dans ce sens-là. Depuis quelque temps, on a observé une explosion de ces trucs dans les jeux. Vous dépensez 60 dollars pour voir de la pub? Vous ne feriez pas ça dans un film. Ce n’est pas acceptable. Juste parce que James Bond l’a fait quelques fois? Parfois de manière amusante mais aussi de manière insupportable. J’ai entendu la salle gémir quand les personnages discutaient de montres à l'écran. C’est une Rolex? C’est une Seiko? Une autre marque? J’aime beaucoup James Bond et le dernier film était bien mais c’est la seule fois où le public gémissait. Ca ne devrait pas être le cas.

Certains disent que le seul avenir du jeu vidéo est le online. C'est aussi votre avis?

_ Pas vraiment. Nous faisons des jeux. je crois que l'idée selon laquelle il n'y a pas d'avenir pour le jeu solo est irrationnelle. Il y a beaucoup d'obstacles au jeu multijoueur. Il y en a aussi pour le solo, dont le principal inconvénient est l'intelligence artificielle. Mais cela s'améliorera. Nous avons mis du multijoueur dans GTA IV et nous aimons ça. Mais je crois que le problème dans le multi, c'est que les gens peuvent se comporter de manière irrationnelle juste parce qu'ils sont dans le jeu. Et on perd de la qualité naturelle.

On peut avoir l’air d’un détective des années 40 mais qui se comporte comme un morveux de 14 ans qui vit dans la ville d’à côté. Alors que dans le jeu solo c’est une immense immersion où, parfois, les comportements ne sont pas parfaits. Mais on a écrit chaque ligne de dialogue, défini chaque personnage de sorte qu’il soit heureux d’être un flic, un commerçant, une victime... C'est ce qui donne cette qualité cinématographique. Le contraire, ce peut être ces mondes en ligne où tout est super, mais où on a l’impression d'être dans un bal costumé parce que personne ne veut être un petit commerçant et tout le monde veut être un gangster. Cela fait perdre cette qualité d'évasion. Donc, chaque côté doit relever des défis, chacun a ses qualités mais dire que l’un est supérieur à l’autre n’est juste pas vrai.

Pour l'instant, il y a un énorme public pour les jeux vidéo et un quart joue en ligne. C'est bien la preuve que ce n'est pas l'unique voie. Certaines histoires marchent mieux quand on est seul qu'avec deux, trois ou 50 personnes. Je crois que c'est comme pour un livre, en un sens. C'est une immersion personnelle. Et je ne crois qu'on ait tout le temps envie d'avoir d'autres gens avec soi. Avec GTA , nous souhaitons avancer sur les deux fronts mais il y a quand même une séparation. D'un côté un énorme jeu multi, de l'autre un énorme jeu solo. Mais un quart ou peut-être un tiers et si on a de la chance, la moitié des gens qui ont joué en solo joueront au multi.

Que pensez vous de l'évolution de l'industrie vers le casual gaming ?

_ Nous n'en faisons pas mais je ne vois pas de problèmes majeurs avec ça, si ça amène davantage de monde vers les jeux. Nous essayons toujours de faire des jeux raisonnablement accessibles. Je déteste les jeux où on n'arrive pas à conduire les voitures en ligne droite. Je ne citerai pas le titre du jeu, mais je n'y arrivais pas tant le contrôle de la manette était sensible. En revanche, vous ne pouvez pas contrôler un personnage de manière objectivement très facile. Je suppose que cela reste un peu intimidant. Nous avons évité les menus pour que les choses restent simples. Dans ce sens, je pense que tout ce qui fait en sorte que les gens interagissent avec n'importe quelle forme de divertissement est une bonne chose.

Tout cela a explosé dans les deux ou trois dernières années. Nous et Nintendo, qui est l'entreprise qui a le plus poussé vers ce marché, disons la même chose mais nous essayons de régler le problème de manière différente. Eux le font à travers des jeux très simples et très très faciles d'accès. Certains sont bons, d'autres moins, mais il y a évidemment beaucoup de potentiel. Il n'y a qu'à regarder le nombre de gens qui se passionnent pour cela. Nous essayons de dire qu'en faisant des jeux plus cinématographiques, qui ont une histoire forte, qui sont plus engagés et où le monde est plus spectaculaire, tout cela amène du monde qui préfèrera ça plutôt que d'aller au cinéma. Je pense que nous allons progresser dans une voie diamétralement opposée et que les deux vont progresser avec des formes d'expression parfaitement cohérentes pour aborder le problème.

Le cinéma ou les séries télé empruntent de plus en plus de choses aux jeux vidéo. Qu'en pensez vous?

_ Je pense à un truc très simple. La manière dont les films se faisaient dans les années 70. Beaucoup de scènes de courses poursuites, même dans les années 80, Cours après moi shériff , ce genre de truc. Ils n'en font plus parce que les gens ont vécu ça dans les jeux vidéo. Je crois que l'on va commencer à observer ce genre de choses avec les films d'action. Ils étaient gigantesques dans les années 80 et même les années 90, sérieux ou moins sérieux, comédie ou moins comédie... Et puis ensuite, ils y ont mis des stars B d'Hollywood parce que les jeux vidéo ont commencé à en faire. Et il y a des domaines que le jeu va investir et qu'il n'a pas encore investi.

Avec Bully , nous avons essayé de faire une comédie avec un ton très différent et c'était assez réussi. Le jeu vidéo commence à prendre confiance en lui-même, il gagne en maturité, ce qui lui permet d'aborder des genres comparables à ceux des films. C'est une question d'évolution. Pour GTA , au fur et à mesure, nous avons été obligés de mieux écrire, avec plus de naturalisme, dans un style plus complexe. D'une part, pour avoir une allure convenable, nous avons dû être plus rigoureux sur les personnages. Ensuite, avec ces nouvelles technologies, nous pouvons montrer davantage d'émotions. Pour qu'elles restent intéressantes, les scènes doivent contenir un degré de complexité que nous n'avions pas auparavant. Dans les cinq ou dix années à venir, on va pouvoir faire des trucs stupéfiants. Avec ces nouvelles formes, cela va absorber peu à peu toutes les autres formes.

Pensez vous que le jeu vidéo sera la forme d'art du XXIe siècle?

_ Personnellement, oui, mais j'essaie de rester lucide. Je n'ai aucune idée si ce que nous faisons, c'est de l'art, mais ce n'est pas à moi de le dire. C'est le vôtre, aux critiques et aux journalistes. Je sais que nous avons fait de notre mieux, mais si on reste assis à se demander si on est ou non des artistes, c'est qu'on a perdu la tête. Le jeu vidéo possède un potentiel considérable. Jusqu'à devenir la forme majeure du divertissement peut-être, il y a tant de puissance qui n'a pas encore été utilisée. Je crois qu'une partie des problèmes de l'industrie du cinéma vient du fait que les films sont de plus en plus détachés des gens.

C'est encore plus vrai pour les livres. Voila 1000 ans que des génies ont fait des livres, 2 ou 300 ans pour les romans. Si le cinéma a été l'art du XXe siècle, et aussi un peu la télévision, je pense que les jeux seront essentiels pour emmener des gens plus loin qu'ils ne l'auraient jamais imaginé. Nous en sommes à la même époque que le cinéma à l'époque où on a inventé la lanterne magique. Vous savez, quand ce gars français en 1890 ou 95 a fabriqué ces images d'un cheval au galop. Après il y a eu les films en noir et blanc, la couleur, le parlant etc. Le progrès est évident, la question est de savoir à quelle vitesse on va. Beaucoup de gens continuent à ne parler de ce genre d'évolution que par rapport à l'argent. Bon, et bien nous avons fait plus d'argent qu'un film. Les jeunes ont un regard totalement différent sur le jeu vidéo que même des gens de mon âge. Ils voient le jeu en dehors d'un ghetto et cela va aller de plus en plus vite.

C'est drôle, depuis dix ans que nous sommes aux Etats-Unis, on voit la différence quand on négocie avec des gens d'Hollywood. Nous n'y sommes pas tellement exposés parce que nous sommes à New York mais la différence est notable. Nous étions toujours les gens avec lesquels ils voulaient parler. Parce que nous faisons les jeux les plus cinématographiques.

On répète souvent que les joueurs sont les mêmes qui, il y a trente ans, écoutaient du rock. Vous pensez que c'est toujours une bonne définition pour le jeu vidéo?

_ Oui, c'est probablement la meilleure analyse de ce qu'est un joueur en 2008. Les choses ont beaucoup changé depuis mes débuts il y a douze ans, mais il reste toujours quelque chose de légèrement underground, un peu répréhensible. Ce qui m'inquiète vraiment, c'est que tout devienne très acceptable, comme tout le reste, quitte à en devenir fade. Les films deviennent maussades, la musique aussi. En France, je ne sais pas, mais aux Etats-Unis et en Angleterre... Il y a la télévision américaine qui vit un âge d'or mais, à part ça, il n'y a que les jeux vidéo qui connaissent une telle créativité florissante.

Je sais que ce sera également supplanté par quelque chose dont on n'a encore aucune idée. Mais pendant qu'il existe encore une chance d'exprimer notre créativité, s'il faut rester dans une mouvance underground, quitte à être catalogué comme «diabolique», et bien qu'il en soit ainsi. C'est davantage que de rester un rebelle, c'est juste vouloir rester libre. Et pas pour avoir notre photo dans le journal ou je ne sais quelle médaille. Que ce soit de l'art ou pas, beau ou laid, formidable ou épouvantable ou merdeux, c'est ce que nous faisons et nous faisons de notre mieux.

Comment voyez vous votre futur. Vous aimeriez faire d'autres choses que des jeux vidéo? Ecrire des romans ou des scénarios de films, ou autre chose?

_ Je ne crois pas. Ce que nous faisons nous prend énormément de temps, notre situation est raisonnablement bonne et je n'arrive pas à voir si loin. Sam, Leslie et moi sommes très investis dans ce que nous faisons. Si nous voulions faire autre choses que des jeux, il faudrait que l'on imagine quelque chose qui soit structuré de la manière dont on travaille actuellement. Si on arrive à trouver ça, alors n'importe quel médium est intéressant. La télévision par exemple, sauf que des films de deux heures paraissent bien courts à côté de jeux qui durent 60 ou 80 heures. Je veux dire par là qu'on doit être confrontés à des situations où l'on doit décider de garder ceci et de jeter cela. Cela dit, à un certain point, on adorerait faire un film d'animation basé sur l'un de nos jeux qui utiliserait le même moteur. On avait tenté l'expérience avec San Andreas . On pourrait peut-être le faire avec GTA IV , mais c'est quelque chose d'intéressant, avec un effet de miroir entre les deux, d'autant qu'on a des images qui sont aussi bonnes que des films d'animation. Mais cela nécessiterait obligatoirement un temps considérable qu'on ne pourrait pas consacrer aux jeux.

A propos, je trouve plutôt bizarre que d'autres entreprises --et je ne veux pas être grossier avec les autres-- demandent à des célébrités de faire des jeux. Ont-ils déjà fait des jeux avant? Je n'ai pas envie de les écouter faire un album de rap. Qu'est-ce qui les rend si sûrs d'être capable de faire un jeu? Juste parce qu'ils sont célèbres ou brillants écrivains ou réalisateurs ou comédiens, cela ne fait d'eux des game makers .

Peut être que ces compagnies veulent des stars. Des gens que l'on reconnaisse dans la rue?

_ Walt Disney n'a jamais eu besoin de stars. Il en a eu une avec Mickey Mouse. L'industrie devrait savoir que pour un consommateur, c'est mieux de ne rien savoir des acteurs, des écrivains. Même si ça s'est produit à l'époque des romantiques ou avec Van Gogh. A un moment, les gens sont devenus obsédés par la biographie: l'art et la biographie sont devenus la même chose. Je crois que c'est une force pour nous que les gens ne sachent rien ou pas grand chose sur ceux qui font les jeux. Un petit côté magique: on ne sait pas d'où ça vient, qui l'a fait. C'est pour ça qu'on préfère que les gens se concentrent sur le logo Rockstar parce que c'est un signe de qualité et de style. Pas ma stupide tronche ou celle de mon frère ou de qui que ce soit. C'est mieux ainsi. Sinon, vous êtes aspirés dans quelque chose qui n'est plus vos affaires.

Vous cultivez l'image de bad guys. Vous l'êtes? En tout cas, pas mal de gens pensent que vous l'êtes.

_ Ah oui, je n'en doute pas. Des gens ont écrits des choses très méchantes sur nous. Ca ne vaut même pas la peine d'être commenté. Tout ce que nous avons fait dans nos jeux a déjà été fait dans un film ou un livre. Même Manhunt est très classique face aux slashers ultra violents d'aujourd'hui. Il y a des gens, notamment ceux qui possèdent des journaux ou des chaînes de télévision, qui veulent diaboliser le jeu parce qu'ils n'ont pas d'intérêt financier dans cette industrie. Il y a aussi ceux qui sont intimidés et pour qui c'est facile de critiquer. Nous sommes des cibles faciles parce que nous sommes une petite boîte. Ils ne se sont pas attaqués à Sony ni à Microsoft parce qu'ils auraient été écrasés, mais à une petite boîte de New York. On ne veut pas rentrer dans ce jeu-là. On reste à l'écart. Notre public sait que ça ne vaut pas la peine de se fâcher mais il a été dit n'importe quoi sur nous.

Il y a tellement de news aujourd'hui, tellement d'accès à l'information, de sites, de télévisions... Il doit y avoir 15 chaînes d'info en continu, ou quelque chose comme ça. De la merde qui n'aurait jamais dû devenir une info en devient une, et le jeu vidéo tombe là-dedans. Même si vous pensez que les jeux vidéo sont pourris, qu'ils sont mauvais pour la santé et amoraux, et vous avez le droit de penser ça, eh bien même dans ce cas,pensez-vous que ça vaut une actu face aux vrais problèmes du monde? C'est pour ça que les jeux vidéo subissent un examen moral de toute la population aux Etats-Unis . C'est un pays magnifique, mais avec aussi d'énormes problèmes. Ce qui s'y passe est ridicule. Le contenu des jeux n'est pas plus transgressifs que celui d'autres divertissements, et beaucoup moins que l'Art moderne. Moins choquant, aussi. C'est complètement fou. Il y a eu des fois où c'est devenu très personnel: ma photo, celles de mon frère et d'autres employés de Rockstar en une des journaux, sous le titre «Ce malade a tué mon fils». N'importe quoi. Je ne comprends pas où ces gens veulent aller.

J'imagine que les jeux vidéo n'achètent pas assez de politiciens, ou ne font pas encore partie de la bureaucratie... D'une certaine façon, c'est tellement stupide. Mais ça n'est clairement pas un problème important, et je ne sais même pas si c'est vraiment un problème. Pourquoi perdre son temps avec ça?

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